J'ai des dettes et alors, ça ne définit pas ma valeur. par detttes.ca

J’ai des dettes, et alors? Ça ne définit pas ma valeur!

Par Pierre Leblanc, CPA, CMA, CIRP, SAI -

Collaboration spéciale de Blandine de Maillard

Quand on est dans une mauvaise passe financière, comme moi il y a seulement quelques semaines, la dernière chose qu’on a envie, c’est que ça se voit… Que vont dire les autres s’ils savaient ?

Est-ce qu’ils me prendraient pour une incapable qui n’est pas assez bonne pour se trouver un boulot qui paye?
Est-ce qu’ils vont me regarder de haut ?
Est-ce qu’on va hésiter à m’inviter si on sait que je vais y regarder à 2 fois avant de commander au resto?
Est-ce que c’est moi qui suis cheap si je dois abandonner des articles à la caisse à l’épicerie parce que j’ai pas les moyens de les payer?

Et encore, je suis célibataire !

J’imagine d’ici la difficulté des hommes, pour qui le rôle symbolique est encore de pourvoir à la sécurité du foyer, dire (je dirais plutôt avouer !) à leur conjointe qu’il y a des dettes auxquelles ils ne savent plus comment faire face…
Comment réagira-t-elle ? va-t-elle le traiter de bon à rien ? lui retirer son amour et sa confiance?

Est-ce que c’est écrit sur mon front que mon compte en banque est en apnée longue durée?

Comme je suis passée par là, et que c’est même mon domaine de prédilection – dépasser la peur du regard des autres et des critiques – je me suis dit que quelques clés seraient bienvenues pour vous permettre de marcher la tête haute malgré tout.

Et je vous lance même une invitation (à durée limitée !) à la fin de l’article pour vous donner encore plus ☺

Parce que le fait d’avoir des dettes n’est en aucun cas une mesure de qui nous sommes et ce que nous valons !

Les critiques que l’on anticipe de la part des autres sont nos propres critiques vis-à-vis de nous-mêmes

Je sais que ce n’est pas forcément ce que vous aviez envie de lire…
Pourtant, le fait de savoir cela m’a permis de me détendre beaucoup vis-à-vis de cet enjeu-là quand je l’avais. Parce que quand je sais cela, je peux avoir de la prise sur la situation puisque je peux changer mon discours intérieur.

J’ai peur que les autres me prennent pour une incapable pas assez bonne pour avoir un boulot qui paye? ça en dit long sur mon estime de moi-même et là où je place ma valeur…

Quand je me rends compte de cela, pas besoin de me le reprocher !
Plutôt le regarder avec bienveillance et aller chercher quelles sont les croyances limitantes et les conditionnements que j’ai reçu depuis que je suis petite pour voir les choses ainsi.
Est-ce que mon père basait sa valeur sur la paye qu’il était capable de ramener à la maison ?
Est-ce que j’ai entendu dire autour de moi que les gens qui sont sur le BS sont des incapables incurables ?

À moi de challenger ces manières de voir la vie pour leur trouver des contre-exemples et la manière dont MOI j’ai envie de voir les choses et concevoir ma vie en fonction de mes valeurs.

Et surtout : Qu’est-ce qui me rend vraiment heureux(se) comme manière de voir la vie ?
Autrement dit : Quelle conception de la vie me parait lourde ? me parait légère ?
Ce qui est léger, je le garde car ça me rend heureux(se) et ce qui est lourd je le jette à la poubelle, ça ne m’est pas utile pour être heureux(se).

En prescription, rajouter beaucoup de bienveillance, d’amour et de patience pour soi-même. Mettez-en aussi épais que de nutella sur une tranche de pain quand vous vous lâchez lousse!

Les critiques que l’on reçoit en disent plus long sur la personne qui les dit que sur celle qui les reçoit : le miroir négatif

Prenons un toutou au hasard. Vous le trouvez mignon, moi pas.

Qu’est-ce que ça dit sur vous ? Qu’il rentre dans les critères de ce que vous trouvez mignon.
Qu’est-ce que ça dit sur moi ? Qu’il ne rentre pas dans les critères de ce que je trouve mignon.
Qu’est-ce que ça dit sur le toutou ? Rien. Lui il est resté pareil.

Donc si quelqu’un nous dit « T’as pas d’allure, t’as jamais une « crisse de cenne » « , ça ne parle pas de nous, mais de lui et de sa conception du monde.

Et dans son monde, ne pas avoir d’argent est un gros problème parce que ça veut dire qu’on n’a plus de valeur.
Donc que cette personne base son échelle de valeur personnelle sur l’argent qu’elle gagne, et comment ça la place vis à vis des autres (le voisin gonflable, ça vous dit quelque chose ?). D’ailleurs, si ça peut la placer au-dessus de l’autre, ça l’arrange bien parce que ça lui donne à ses yeux plus de valeur, qu’elle n’arrive pas à se donner à elle-même par un autre moyen.

Qu’est-ce que ça dit sur nous ? Absolument rien.

Nous avons juste été le miroir qui lui a renvoyé quelque chose d’elle que cette personne n’a pas envie de voir.
Et au lieu de se questionner sur ses propres valeurs et sa perception d’elle-même, elle a préféré la solution de facilité : nous balancer à la figure le problème pour faire comme s’il ne lui appartenait pas. ça se comprend, c’est humain !

Parce que ça demande pas mal plus de conscience et d’honnêteté envers soi-même, quand on a envie de faire une critique, de se regarder soi-même pour voir pourquoi cela nous fait tellement réagir. Pour ensuite nous en occuper nous-mêmes.
Et on n’est pas toujours prêt(e) à se regarder en face.

C’est valable pour n’importe quelle critique (non demandée) que l’on reçoit. Elle traduit les insécurités et les blessures de celui qui la formule.

Allez, je vous en traduis une autre pour le plaisir :

« Avec les dettes que tu as, tu t’en sortiras jamais ! » (ma préférée)==> traduction : « Si j’étais à ta place, avec les dettes que tu as, je serais désespéré et je ne verrais pas comment je pourrais m’en sortir. »
Est-ce que ça parle de notre capacité à rembourser nos dettes ? Absolument pas ! ça dit juste que la personne qui nous parle ne verrait pas de solution. ça représente juste son insécurité.
Si nous voulons nous en sortir, à nous de nous entourer des bonnes personnes pour nous conseiller dans la marche à suivre.

Utilisez ce mode « traduction » quand vous recevez une critique, c’est ainsi beaucoup plus facile de se mettre en mode « téflon » avec ce que l’autre a dit et ainsi ne pas se laisser démolir.

Désapprobation dans le regard des autres : on trouve ce que l’on cherche

Ce qu’on cherche, on le trouve. Vous connaissez ?

Est-ce que vous saviez que dans notre cerveau on a une partie destinée à aller chercher dans notre réalité ce que l’on croit ?

ça permet à notre cerveau de se retrouver dans un environnement familier, ce qui lui évite de capoter…
Imaginez comment vous vous sentiriez si vous arriviez un matin dans un monde duquel vous ne comprenez rien, où tout est nouveau ? Assez effrayant, n’est-ce pas ?

Cette partie, de son petit nom biologique « système réticulé activateur », je vais l’appeler Lycos pour simplifier. Imaginez que c’est un chien obéissant qui aime bien aller chercher des baballes. C’est même son sport préféré.

Que les baballes soient bonnes ou pas pour nous ne change rien pour lui. C’est un chien obéissant qui va chercher tout ce que nous lui disons d’aller chercher (consciemment ou inconsciemment).

Donc si nous pensons « Les autres vont me regarder de haut », c’est ça que Lycos va aller rechercher en priorité dans le regard de ceux que nous croisons, pour valider ce que nous pensons.

C’est donc cela que l’on va voir !

Uniquement des gens qui nous jugent, qui nous regardent de haut…

Et là-dedans, il y a sûrement une bonne partie de regards qui sont neutres parce que chacun est concentré sur lui et ses propres affaires plutôt que sur nous (il n’y a pas d’effet « spotlight » parce que nous sommes endettés !), mais on va les interpréter de la mauvaise manière.

Ce qui est assez terrible, c’est qu’en fonction de nos croyances intérieures, Lycos est capable de nous faire spotter certaines personnes dans notre réalité, et disparaître d’autres… Comment repérer ça ? Tomber sur des patrons véreux à longueur de temps, avoir toujours le même genre de personne toxique comme conjoint, relation après relation, etc…

Comment changer les choses?

Il suffit de regarder ce qui arrive régulièrement comme situations dans notre vie. Elles sont le reflet direct de ce que nous croyons au plus profond de nous.
Ensuite, à nous d’aller dénouer ces croyances limitantes avec beaucoup d’attention et d’amour pour nous. Et peut-être l’aide d’un professionnel aussi.

Quelles sont les 3 clés pour dépasser tous ces obstacles sans se taper sur la tête

  1. la bienveillance envers soi-même plutôt que les reproches qui sont contre-productifs
  2. le jeu (considérer la situation comme un jeu à résoudre) pour diminuer l’enjeu sur lequel on se crispe la plupart du temps, ce qui rend la résolution de la situation plus facile
  3. la curiosité qui permet elle aussi de se mettre en mode « créativité » plutôt que « réaction » vis à vis de ce qui nous arrive

D’ailleurs, le 17 mai prochain à 18h30, je propose une conférence en ligne gratuite intitulée « De la peur du regard des autres à la fierté d’être authentique ».

J’y parle de mon parcours de jeune fille timide qui est devenue la conférencière aujourd’hui, à l’aise pour aborder quasiment n’importe qui, se sent libre au quotidien sans avoir à se battre pour faire respecter ses limites par les autres et est fière d’elle-même quoi qui se passe dans sa journée, les bons coups comme les mauvais coups. Je vous partage bien entendu les astuces que j’utilise au quotidien pour me sentir ainsi LIBRE D’ETRE MOI-MEME

Inscrivez-vous MAINTENANT, les places partent vite !

Et rappelez-vous :

ce qui fait votre valeur ce n’est pas les biens matériels que vous avez, mais tout ce que vous amenez d’immatériel autour de vous : comment les gens se sentent en votre présence, l’amour que vous donnez à vos proches et votre contribution à rendre ce monde meilleur

Je crois en vous, vous êtes capable !

Même pas peur ! 😉

Blandine de Maillard
Conférencière, mentor, auteure, blogueuse
« Nos peurs d’aujourd’hui sont nos FORCES de demain. »
www.memepaspeur-leblog.com
Fb : Même Pas Peur Blandine

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